Fip-8-preparation-medicaments-cytotoxiques-milieu-soins-(v5)
Prévention des cancers professionnels
Préparation des médicaments cytotoxiques
en milieu de soins
HOPITAL - PERSONNEL DE SOINS - PREPARATION - RECONSTITUTION - DILUTION - MISE EN SAC OU EN SERINGUE - CHIMIOTHERAPIE -
CYTOTOXIQUES - PREVENTION - CANCER PROFESSIONNEL
Les cytotoxiques1 sont des médicaments utilisés pour réaliser des chimiothérapies lors des traitements contre le cancer, dans les établissements de soins ou en hospitalisation à domicile (HAD).
Cette fiche ne concerne que la préparation des cytotoxiques en milieu de soins. Les expositions liées à l'administration des cytotoxiques, les soins aux
patients, la gestion des déchets biologiques contaminés et les hospitalisations à domicile seront traités dans une autre fiche.
Les infirmières ou les préparateurs en pharmacie reconstituent ces produits, soit en dissolvant les produits en poudre dans un liquide, soit en mélangeant des liquides. Ensuite, les poches de produits reconstitués sont emmenées dans des salles d'administration ou dans les chambres des
patients. Des infirmières administrent alors ces médicaments aux patients, le plus souvent par voie intraveineuse.
Les noms donnés à ces médicaments varient : cytostatiques, cytotoxiques, antimitotiques, antinéoplasiques, alkylants, caryolytiques, oncothérapeutiques… mais leur nature chimique
et leurs propriétés toxiques sont toujours proches. Les mesures de prévention qui permettent de prévenir leurs effets nocifs sont donc les mêmes.
Cette fiche ne concerne que les risques cancérogènes liés à cette activité. Les autres risques (chimiques, physiques…) ne sont pas pris en compte.
Les photos ci-dessus illustrent des situations de travail sans préjuger de la pertinence des mesures de prévention présentées.
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Version n° 5 du 20/12/2011
La préparation s'opère dans la zone de travail d'un isolateur (enceinte totalement étanche) ou d'un Poste de Sécurité Cytotoxique (PSC)2 ou d'un
Poste de Sécurité Microbiologique de type II (PSM)2, parfois encore sur une paillasse sans protection collective.
d : Médicaments cytotoxiques
Cancérogène Groupe 1
« Cancérogène certain pour l'homme », par exemple : tamoxifène, ciclosporine, cyclophosphamide, melphalan, chlorambucil…
Groupe 2A « Cancérogène probable pour l'homme », par exemple : cisplatine…
Groupe 2B « Cancérogène possible pour l'homme », par exemple : mitomycine…
: Variable en fonction du cytotoxique.
e : Variable en fonction du cytotoxique.
Se reporter au schéma pour une description des différents types de PSM et PSC.
3 La Directive 67/548/CEE du Conseil, du 27 juin 1967, concernant le rapprochement des dispositions législatives, réglementaires et administratives relatives à la classification,
l'emballage et l'étiquetage des substances dangereuses, n'affecte pas les dispositions relatives aux médicaments. Les médicaments cytostatiques n'ont donc pas vu leur toxicité
évaluée dans ce cadre et l'Union Européenne ne les a pas classés. De même, le décret CMR 2001/97 ne s'applique pas aux composés cytostatiques (même si le préventeur peut se référer utilement à ce texte pour appuyer sa démarche). De manière plus générale, c'est le Code de la Santé qui s'applique aux médicaments. C'est pourquoi beaucoup d'éléments structurants, utiles à la prévention, qui sont familiers à
l'industrie chimique (étiquetage, phrases R et S, fiches de données de sécurité…), ne sont ni connus, ni utilisés en milieu hospitalier.
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Version n° 5 du 20/12/2011
Lors de la reconstitution, des aérosols de poudre cytotoxique ou de liquide ayant dissous cette poudre sont susceptibles de se former. En effet, cette opération induit souvent des surpressions dans le flacon qui contient la poudre : introduire une solution aqueuse dans le flacon de cytotoxique
comprime l'air initialement contenu dans ce flacon. Cette surpression s'échappe souvent de manière incontrôlée par le bouchon en caoutchouc du
flacon en polluant l'environnement immédiat.
Par ailleurs, certains cytotoxiques sont susceptibles de se volatiliser à température ambiante (exemple : cyclophosphamide,
5-fluorouracile, cisplatine).
Différentes surfaces sont susceptibles d'être polluées par les cytotoxiques : flacons de médicaments, poches de reconstitution, paillasses, sacs
poubelle, manchettes d'isolateur, surfaces intérieures des isolateurs, des PSC, PSM, sols des pièces de reconstitution ou d'administration, voire poignées de portes ou de tiroirs, combinés téléphoniques, claviers d'ordinateurs. Tout ceci induit des possibilités de contact cutané au niveau des
mains non protégées.
o : Possible par les mains souillées portées à la bouche.
a li : Possible par des aérosols créés lors de la préparation par contact avec des objets (flacons, bacs,
plateaux) ou des EPI souillés ou par des fuites des enceintes de protection collective.
Certains dosages de cytotoxiques ou de leurs métabolites peuvent être effectués dans les urines. Des méthodes d'analyse ont été développées en
particulier par l'INRS pour le cyclophosphamide, le 5-fluorouracile, le méthotrexate et l'ifosfamide.
Les mesures de la contamination des surfaces de travail (réalisés par frottis de surface) sont des méthodes qui devraient se développer pour s'assurer
de la bonne efficacité des pratiques des opérations de décontamination. Ces mesures sont désormais préconisées au Québec où des kits de prélèvements pour le cyclophosphamide, l'ifosfamide et le méthrotrexate sont disponibles. En France, le laboratoire ONCORA commercialise des kits
de prélèvements pour le 5-fluorouracile.
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Version n° 5 du 20/12/2011
De nombreux hôpitaux sont aujourd'hui dotés d'équipements de protection collective : la reconstitution sur paillasse devrait donc être l'exception. Si
tel n'est pas le cas, l'organisation du travail doit être repensée pour que cela le devienne (centralisation en pharmacie).
La protection collective est assurée soit par isolateur étanche, soit par des enceintes partiellement ouvertes par le devant.
Ils trouvent leur domaine d'emploi à partir d'un certain volume de préparations cytotoxiques.
Il s'agit d'enceintes étanches, maintenues en surpression, l'accès au volume de travail se fait par l'intermédiaire de gants à manchette ou d'un demi scaphandre (moins ergonomique).
L'air introduit et l'air extrait sont filtrés par des filtres à très haute efficacité (HEPA). L'air doit être rejeté à l'extérieur des locaux.
La vitesse moyenne d'écoulement de l'air rentrant dans l'enceinte doit être > 0,7 m.s-1 (lors du test d'efficacité le gant à manchette est retiré).
Les transferts de matériels sont réalisés à travers des portes de transfert étanches, des tunnels ou des sas.
La conception de l'isolateur doit permettre un nettoyage et une décontamination faciles : des procédures de nettoyage décriront les bonnes
La protection du personnel repose : sur l'étanchéité de l'enceinte (test de chute de pression), l'étanchéité des gants à manchettes ou du scaphandre et l'étanchéité des filtres.
Pour éviter le passage percutané, il faut veiller au changement régulier des gants à manchettes.
Ils doivent être changés systématiquement en cas de percement, de déchirure ou de défaut d'étanchéité.
Le port de gants en nitrile ou néoprène à longue manchette au contact de l'épiderme sous les manchettes de l'isolateur est recommandé pour le
personnel intervenant dans l'isolateur. Le port d'une troisième paire de gants jetables au-dessus des gants à manchette est également
L'accès à la salle de préparation se fait par un sas.
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Version n° 5 du 20/12/2011
Si la fréquence des manipulations ne justifie pas l'emploi d'un système clos, des postes de sécurité
cytotoxique peuvent être utilisés.
Les postes de sécurité microbiologique (PSM) de type II4 peuvent constituer une base acceptable pour
manipuler les médicaments cytotoxiques sous réserve de respecter un certain nombre de points :
• Veiller à ce qu'une pièce dédiée soit réservée à cette activité avec accès contrôlé et une
compensation d'air neuf assurant une légère dépression de 10 à 20 Pa.
• Proscrire le recyclage : en effet, les filtres HEPA ne sont pas capables de contenir la pollution
cytotoxique sous forme volatile (filtres non adaptés aux vapeurs).
• Un troisième filtre HEPA, juste en aval du plan de travail limite les volumes pollués et facilite le
nettoyage du poste (cf. schéma).
Des fabricants proposent désormais des postes de sécurité cytotoxique répondant à ces critères.
Les mesures d'efficacité (écoulement de l'air entrant, écoulement de l'air descendant) doivent être faites
dans les conditions d'utilisation, avec paillasse occupée : la vitesse moyenne d'écoulement de l'air
entrant doit être supérieure à > 0,4 m.s-1 et la vitesse moyenne de l'écoulement de l'air descendant entre
0,25 m.s-1 et 0,50 m.s-1.
L'installation permettant l'introduction d'air de compensation devra être conçue pour ne pas perturber les
Contrôler les portes d'accès pendant les manipulations afin de ne pas perturber la régularité du flux d'air
entrant dans la zone de travail du PSM.
Les interventions de maintenance aussi bien sur les isolateurs que sur les PSC doivent être faites par un
personnel informé, formé, équipé de protections individuelles adéquates.
Il est recommandé d'utiliser des dispositifs à usage unique sécurisé permettant de limiter les surpressions
durant la reconstitution.
Quelque soit la protection collective mise en place, le port de gants de protection en nitrile ou néoprène couvrant les avants bras et d'une blouse à manches longues est indispensable.
En cas d'utilisation de PSM ou PSC, l'utilisation des protections respiratoires contre les aérosols solides et
vapeurs et des protections faciales sera à évaluer en fonction de la qualité et l'efficacité de la protection collective.
4 PSM de type II : Enceintes partiellement ouvertes sur le devant avec aspiration de l'air du laboratoire dans l'enceinte en dépression, qui empêche la sortie des polluants vers l'extérieur
et écoulement d'air descendant unidirectionnel qui balaye le volume de travail (cf. schéma).
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- Local pour les vêtements de ville et local pour les vêtements de travail. - Ne pas manger, boire, fumer, mâcher du chewing-gum dans les locaux de travail.
- Manger dans des locaux propres, après avoir quitté ses vêtements sales et s'être nettoyé le visage et les mains.
- Ne pas emporter les vêtements de travail à l'extérieur. Leur nettoyage doit être organisé par l'entreprise.
- L'entretien des locaux fera l'objet d'un programme particulier et ne sera effectué que par du personnel formé et informé.
Favoriser les conditionnements en plastique, ou en verre recouvert d'une pellicule de plastique, chaque fois que cela est proposé par l'industrie
En cas de bris de flacon, prévoir des procédures de gestion d'accidents (voir brochure INRS ED 769), décrivant la marche à suivre. Mettre à
disposition du personnel, à proximité des postes de manipulation le matériel nécessaire : protection respiratoire équipée de cartouche filtrante mixte (poussières, vapeurs), tous les articles nécessaires à l'absorption du produit et à sa dépose dans une poubelle close et étanche, les produits
nécessaires au soin de la peau et des yeux ayant reçu une projection et un produit de nettoyage des surfaces contaminées.
Les femmes désirant une grossesse doivent prévenir leur médecin du travail. La Directive 92/85 CEE du 19 octobre 1992 donne des recommandations pour l'évaluation et l'évitement du risque concernant les femmes
enceintes et la manipulation des cytostatiques (annexe 1).
Les déchets générés à l'intérieur des enceintes de préparation doivent être jetés dans une poubelle placée à l'intérieur de l'enceinte.
Les EPI (gants, surblouse, protection respiratoire) seront collectés dans des sacs dédiés et étiquetés.
L'ensemble doit être traité par une filière spécifique pour une incinération au-dessus de 1200 °C.
M : Cancers non reconnus dans les tableaux de maladies professionnelles. Il est nécessaire de faire une demande de reconnaissance
de maladie professionnelle devant le Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles.
n l : Non prévu.
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- Administration des cytotoxiques en milieu de soins ou en hospitalisation à domicile (fiche à venir).
- Administration en maison de retraite (broyage de comprimés pour personnes âgées).
- Préparation en pharmacie d'officine.
- Fabrication des produits cytotoxiques.
- Préparation vétérinaire.
Postes de sécurité microbiologique. Poste de sécurité cytostatique. Etude de terrain. Choix et utilisation. INRS - ND 2201-193-03 Conception des laboratoires d'analyses biologiques. INRS. ED 999
Manipulation des substances génotoxiques utilisées au laboratoire. INRS. ED 769
Surveillance biologique de l'exposition professionnelle aux médicaments cytotoxiques. (Auteur : NDAW S.). Disponible sur le Web : www.inrs.fr
(Rubrique : Etude à la loupe).
Guide de prévention. Manipulation sécuritaire des médicaments dangereux. ASSTSAS Québec. Disponible sur le web : www.asstsas.qc.ca
Cette fiche est appelée à être modifiée en fonction des connaissances toxicologiques et des techniques utilisées dans les entreprises.
Vos remarques nous intéressent et vous pouvez nous les faire parvenir à l'adresse suivante : [email protected]
Le réseau prévention CNAMTS-CRAM/CARSAT-CGSS-INRS met à votre disposition d'autres outils complémentaires :
sur le site INRS (www.inrs.fr), le
dans lequel vous trouverez :
- les fiches FAR (Fiches d'Aide au Repérage par activité),
- les fiches FAS (Fiches d'Aide à la Substitution par activité),
u », que vous pouvez vous procurer :
⇒ si vous êtes en Ile de France, auprès de l
⇒ si vous êtes en province, prenez contact auprès de votre CRAM/CARSAT.
La CRAMIF programme régulièrement des formations
concernant les cancérogènes professionnels dont l'amiante.
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Version n° 5 du 20/12/2011
Source: http://www.cramif.fr/pdf/risques-professionnels/fip8-preparation-medicaments-cytotoxiques-milieu-soins.pdf
The Journal of Neuroscience, October 29, 2014 • 34(44):14769 –14776 • 14769 Acute and Sustained Effects of Methylphenidate onCognition and Presynaptic Dopamine Metabolism:An [18F]FDOPA PET Study Ina Schabram,1 Karsten Henkel,1 Siamak Mohammadkhani Shali,2 Claudia Dietrich,1 Jo¨rn Schmaljohann,2Oliver Winz,2 Susanne Prinz,8 Lena Rademacher,1,10 Bernd Neumaier,11 Marc Felzen,5 Yoshitaka Kumakura,4Paul Cumming,3,9 Felix M. Mottaghy,2,6,7 Gerhard Gru¨nder,1,6 and Ingo Vernaleken1,61Department of Psychiatry, Psychotherapy and Psychosomatics, RWTH Aachen University, 52074 Aachen, Germany, 2Department of Nuclear Medicine,RWTH Aachen University, 52074 Aachen, Germany, 3Department of Nuclear Medicine, University of Erlangen/Nu¨rnberg, 91054 Erlangen, Germany,4Department of Nuclear Medicine, Graduate School of Medicine, University of Tokyo, 7-3-1, Hongo, Bunkyo-ku, Tokyo 113-8654 Japan, 5Department ofAnesthesiology, University Hospital of the RWTH Aachen University, 52074 Aachen, Germany, 6Ju¨lich/Aachen Research Alliance, Ju¨lich/Aachen, 52074Aachen, Germany, 7Department of Nuclear Medicine, Maastricht University Medical Center, 6229 HX Maastricht, The Netherlands, 8Department ofPsychiatry, Psychotherapy and Psychosomatics, University Hospital of Zurich, 8006 Zurich, Switzerland, 9Department of Neuroscience and Pharmacology,Copenhagen University, 1165 Copenhagen, Denmark, 10Department of Child and Adolescent Psychiatry, University of Marburg, 35039 Marburg, Germany,and 11Max-Planck-Institute for Neurological Research, 50931 Cologne, Germany
Click Bond - CB200 Adhesive - Material Safety Data Sheet SECTION 1 - CHEMICAL PRODUCT AND COMPANY IDENTIFICATION Product Name: CB200 Product ADHESIVE CLICK BOND, INC. INFORMATION TELEPHONE #: (775) 885-8000 2151 LOCKHEED WAY EMERGENCY TELEPHONE #: (800) 255-3924 (CHEM•TEL) CARSON CITY, NV 89706 OUTSIDE NORTH AMERICA #: (813) 248-0585 CALL COLLECT
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