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mise au point
le reflux gastro-œsophagien
chez le sujet âgé
Quel es spécificités ?
n Le reflux gastro-œsophagien (RGO) est une affection fréquente. En France, près d'un adulte sur 10 a des symptômes typiques de RGO au moins une fois par semaine (1). Surtout la préva-lence du RGO est en augmentation dans de nombreux pays sur les dernières décennies (2). La prévalence du RGO semble augmenter avec l'âge, et le vieillissement des populations pourrait contribuer à cet accroissement. En réalité le RGO du sujet âgé, s'il semble à l'origine de fré-quentes comorbidités, reste peu étudié. Pourtant, de nombreux aspects physiopathologiques et cliniques du RGO et de sa prise en charge sont modifiés chez le sujet âgé. Ainsi, si les bases de la prise en charge restent les mêmes, il en résulte une adaptation thérapeutique liée à la fragilité et aux comorbidités.
Pr Stanislas Bruley des Varannes*
prévalence du rGo
du pyrosis est plus faible chez le
le sujet âgé. Le rôle prépondérant
et des facteurs
sujet âgé que chez des sujets d'âge
de la jonction œsogastrique, avec
favorisants chez le
plus jeune (par une vraisemblable
notamment la survenue des re-
sujet âGé
altération de la sensibilité œso-
laxations transitoires (RT) du
La prévalence du RGO est habi-
phagienne) (3, 4).
Sphincter Inférieur de l'œsophage
tuellement établie sur des cri-
De même les données épidémio-
(SIO) est désormais bien éta-
tères de symptômes typiques et
logiques concernant l'œsophagite
bli. Cependant, l'effet propre du
relativement spécifiques, princi-
endoscopique et l'endobrachyœ-
vieillissement sur la survenue et la
palement le pyrosis et les régur-
sophage (EBO) ne montrent pas
fréquence des RTSIO n'est pas do-
gitations. Dans ces conditions la
toutes une prévalence plus élevée
cumenté, mais plusieurs facteurs
prévalence du RGO chez le sujet
avec l'âge. En réalité c'est surtout
parfois associés à l'âge peuvent in-
de plus de 65 ans n'est pas systé-
la sévérité des grades d'œsopha-
tervenir. Notamment le surpoids
matiquement plus élevée que celle
gite ou la hauteur de l'EBO qui
facilite leur survenue ainsi que
des sujets plus jeunes, et se situe
augmentent assez nettement avec
tous les facteurs contribuant à ac-
autour de 20 % dans plusieurs
l'âge (4). Cependant, une étude a
croître la pression abdominale. De
études nord-américaines. En réa-
montré que dans des conditions de
même, une possible dysfonction
lité ces enquêtes sous-estiment
comorbidités majoritairement ob-
de la relaxation de l'estomac proxi-
vraisemblablement la maladie.
servées chez des sujets âgés, (ali-
mal et/ou un ralentissement de la
En effet lorsqu'on considère des
tement prolongé, affections dégé-
vidange gastrique peuvent en aug-
patients ayant une œsophagite
nératives neurovasculaires…), les
menter la fréquence de survenue.
endoscopique, lésion hautement
prévalences du RGO et de l'œso-
L'hypotonie du SIO peut aussi être
spécifique du RGO, la prévalence
phagite étaient élevées, respecti-
en cause et favoriser des reflux
vement 48 et 69 % (5).
passifs liés à une trop grande fai-
Le RGO est lié à plusieurs dysfonc-
blesse de la barrière. L'hypotonie
tionnements dont certains peu-
du SIO peut être favorisée par la
* Institut des maladies de l'appareil digestif (IMAD), CHU de Nantes
vent être encore plus altérés chez
prise de certains médicaments et
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notamment les myorelaxants, les
pour de nouveaux reflux réalisant
jets de moins de 65 ans (8). La plus
benzodiazépines, neuroleptiques,
des phénomènes de reflux à répé-
grande prévalence d'un EBO chez
les broncho-dilatateurs et surtout
tition. Chez le sujet âgé la hernie
ces patients pourrait aussi contri-
les médicaments cardiaques ayant
hiatale est plus fréquente, et plu-
buer à cette moindre sensibilité
un rôle sur la fibre musculaire lisse
sieurs études ont montré l'aug-
(anticalcique et dérivé nitré). Le
mentation de sa prévalence avec
rôle des AINS non sélectifs reste
l'âge. Surtout elle peut être de plus
SpécificitéS cliniqueS
controversé mais certaines études
grande taille, parfois mixte (roule-
et complicationS du RGo
suggèrent qu'ils pourraient aug-
ment – glissement) et contribuer
du Sujet âGé
menter le risque d'œsophagite
aux moins bonnes réponses théra-
Pour de nombreuses raisons (voir
voire de sténose. Il faut également
plus haut), la symptomatologie du
RGO chez le sujet âgé est moins
souvent typique que chez le sujet
Deux facteurs semblent jouer un rôle plus
jeune. La
figure 1 objective la ré-
important que chez le sujet plus jeune :
duction de prévalence du pyrosis
la hernie hiatale et la modification
à partir de 40 ans alors que l'on
de la sensibilité œsophagienne.
remarque une augmentation de la
prévalence des formes avec œso-
phagite avec l'âge (3). Les pertur-
noter la relative altération du pé-
l'altéRation de la SenSibilité
bations de la sensibilité viscérale
ristaltisme œsophagien avec l'âge
mais également l'altération des
(6) qui contribue à allonger la clai-
Elle s'inscrit vraisemblablement
mécanismes de défense muqueuse
rance acide de l'œsophage. Chez le
dans un phénomène plus large
pourraient être en cause dans ces
sujet âgé, la clairance peut égale-
de diminution progressive de la
évolutions croisées en fonction de
ment être altérée par la réduction
sensibilité viscérale avec l'âge. Au
de la sécrétion salivaire et de sa
niveau œsophagien, la sensibi-
Ces caractéristiques expliquent
concentration en bicarbonates (7).
lité à l'acide, mais également aux
aussi la plus grande fréquence des
Deux facteurs sont à considérer
stimuli mécaniques (distension),
complications du RGO chez le su-
plus particulièrement chez le sujet
est diminuée avec l'âge. Ainsi en
jet âgé. En particulier, et même si
âgé car ils semblent jouer un rôle
réponse à une perfusion intra-
elles sont plus rares, depuis l'uti-
plus important que chez le sujet
œsophagienne d'acide, le délai de
lisation large des IPP, les sténoses
plus jeune : la hernie hiatale et la
survenue d'un symptôme est net-
œsophagiennes sont plus fré-
modification de la sensibilité œso-
tement plus long chez le sujet de
quentes chez le sujet âgé. De même
plus de 65 ans par rapport aux su-
si les hémorragies sont rares au
la heRnie hiatale
En dissociant le sphincter propre
de l'œsophage (SIO) de son en-
vironnement naturel, l'orifice
diaphragmatique et notamment
Œsophagite sévère¹
le pilier droit du diaphragme, la
hernie discale favorise le RGO, et
surtout peut accentuer sa sévérité.
Pyrosis sévère²
Il a notamment été bien montré
qu'elle est à l'origine d'un allonge-
(1) Grade C et D - Los Angeles
ment de la clairance acide et donc
(2)Invalidant - activités quotidiennes et sommeil
d'un prolongement du temps de
contact du liquide de reflux avec la
muqueuse œsophagienne. De plus
la hernie hiatale "trappe" le reflux
Johnson et fennerty. Gastroenterology 2004 ; 126:660-4
dans la poche herniaire, qui est
figure 1 - avec l'âge, la prévalence de l'œsophagite augmente alors que celle du pyro-
alors plus facilement disponible
sis diminue.
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Le refLUx gAstro-œsopHAgIeN CHez Le sUjet âgé
figure 3 – aspect d'œsophagite en
néoplasique digestive. Lorsqu'un
Zimmerman et al . Sc J Gastroenterol 1997 ; 32 : 906-9
EBO est mis en évidence, une sur-
veillance endoscopique régulière
figure 2 – l'œsophagie : une cause fréquente d'hémorragie digestive du sujet âgé.
avec biopsies œsophagiennes
étagées est habituellement justi-
cours de l'œsophagite de reflux,
les manifestations ORL (enroue-
fiée ; cependant cette stratégie et
elles semblent relativement plus
ment, hemmage, gêne pharyn-
le rythme de surveillance devront
fréquentes chez les patients plus
gée…) mal comprises et sans cause
être discutés selon le terrain et
âgés et notamment après 80 ans
objective après un bilan ORL font
les possibilités thérapeutiques
(Fig. 2) (9). Parfois sévères, elles
soulever le problème d'un pos-
envisageables en cas de mise en
surviennent plus souvent dans
sible RGO et parfois même sont à
évidence d'une dysplasie de haut
un contexte de comorbidités et
l'origine de traitements d'épreuve.
grade. Les conditions de réalisa-
de cothérapies. Enfin, il faut être
Enfin les douleurs thoraciques
tion de la fibroscopie doivent aussi
particulièrement vigilant dans un
lorsqu'une cause coronarienne a
être discutées en fonction des co-
contexte d'EBO et rechercher la
été exclue ou est insuffisante pour
morbidités, mais une anesthésie
survenue d'un adénocarcinome
expliquer la gêne sont également
générale peut le plus souvent être
de l'œsophage. Cependant cette
à l'origine de diagnostics "pos-
évitée. Désormais, l'arrêt des an-
recherche dans le cadre d'une sur-
sibles" de RGO.
tiagrégants n'est plus nécessaire
veillance, principalement endos-
copique, n'est justifiée que si un
traitement peut être supporté par
Surtout, les manifestations extra-digestives du
RGO sont plus fréquentes chez le sujet âgé.
Surtout, les manifestations extra-
digestives du RGO sont plus fré-
explorations du rGo
même si l'on envisage de réaliser
quentes chez le sujet âgé.
chez le sujet âGé
Souvent difficiles à distinguer des
D'une manière générale, l'endos-
comorbidités propres, le RGO est
copie haute est le maître examen
Chez le sujet âgé, la manométrie
souvent évoqué devant des mani-
et le seul moyen de savoir s'il
œsophagienne permet de bien
festations restant inexpliquées.
existe ou non une œsophagite et/
caractériser la motricité œso-
En particulier les manifestations
ou un EBO (Fig. 3). L'intérêt de la
phagienne et d'objectiver d'éven-
respiratoires (toux, épisodes dys-
mise en évidence de tels aspects
tuelles anomalies motrices œso-
pnéiques inexpliqués, manifes-
est lié à leur grande spécificité et
phagiennes assez fréquentes à cet
tations asthmatiformes…), bien
donc à une certitude diagnostique
âge. Les conditions actuelles de
que fréquentes à cet âge et non
sans besoin d'autres explorations.
sa réalisation en haute résolution
spécifiques, soulèvent souvent le
Surtout compte tenu de l'âge, l'in-
permettent de définir beaucoup
problème d'un possible RGO, res-
térêt de la fibroscopie œso-gastro-
plus précisément les troubles et
ponsable ou aggravant. Egalement
duodénale est d'écarter une lésion
notamment les différents types
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d'hypomotricité et d'hypopéris-
taltisme. La manométrie permet
aussi dans certains tableaux de
rectifier le diagnostic (notamment
en cas de régurgitations prédo-
% time pH < 4)
minantes) et de diagnostiquer un
trouble moteur sévère primitif ou
secondaire de l'œsophage (achala-
on multivariate regression
sie ou maladie des spasmes diffus
de l'œsophage par exemple) (10).
Enfin dans certains cas, le recours
Esophageal acid e
à la pH-métrie œsophagienne
< 30 yrs 30 - 39 yrs 40 - 49 yrs
60 - 69 yrs > 70 yrs Âge
ou mieux à la pH-impédance-
Lee J. et al. Clin Gastroenterol hepatol. 2007;5:1392-8
métrie sur 24 heures permet de
documenter et d'expliquer cer-
figure 4 – l'exposition acide de l'œsophage augmente avec l'âge.
tains symptômes persistants sous
traitement. L'avantage de la pH-
IPP. Cependant ces évènements
construites pour évaluer spécifi-
impédancemétrie par rapport à
indésirables sont assez peu fré-
quement ce risque. Ce risque peut
la pH-métrie est de permettre
quents (< 10 %) et généralement
être à discuter chez des patients
d'objectiver des reflux même non
de faible intensité ou transitoires,
ayant eu des apports prolongés
acides (invisibles en pH-métrie)
et nécessitent rarement une adap-
à fortes doses et à fort risque de
fréquents lorsque l'enregistre-
tation du traitement.
chute et/ou avec une ostéoporose
ment est réalisé sous traitement
Ces dernières années, l'attention
documentée (13). Dans ces cir-
(11) (Fig. 4). Ces deux examens sont
a été attirée sur des risques à long
constances il peut être proposé
à discuter en fonction de l'état cé-
terme liés à une inhibition sécré-
d'avoir une supplémentation cal-
rébral et clinique du patient.
toire prolongée. En particulier le
cique et/ou des biphosphonates.
risque de diarrhée secondaire aux
Egalement dans certaines études,
antibiotiques, et en particulier de
le risque de malabsorption de la
colite à clostridium difficile, se-
vitamine B12 serait un peu plus
thérapeutiques du
rait doublé chez les patients ayant
élevé chez les patients recevant un
traitement du rGo
un traitement par IPP. Ainsi s'il
traitement par IPP.
chez le sujet âGé
convient donc d'être plus vigilant
chez les malades recevant simul-
leS inteRactionS
tanément un traitement antibio-
Même s'il ne s'agit pas d'une
tique et un IPP, actuellement il
approche étio-pathogénique,
n'y a pas de recommandation of-
Il s'agit du problème le plus impor-
le traitement du RGO reste do-
ficielle limitant cette association.
tant soulevé ces dernières années.
miné par l'inhibition de la sé-
De plus une étude récente vient de
Si les interactions médicamen-
crétion gastrique acide à l'aide
montrer que la pullulation micro-
teuses potentielles apparaissent
des antisécrétoires, anti-H2 et
bienne dans le tube digestif n'était
globalement faibles, certaines
surtout IPP. Même chez le sujet
pas réellement accrue chez les pa-
études chez des malades recevant
âgé, ces traitements sont d'une
tients prenant des antisécrétoires
un antiagrégant plaquettaire ont
grande sécurité avec un rap-
au long cours (12).
tout de même montré un taux de
port bénéfice/risque très favo-
mortalité par évènement cardio-
L'inhibition sécrétoire pourrait
vasculaire plus élevé chez ceux
aussi modifier les capacités d'ab-
qui recevaient également un trai-
Des troubles du transit-diarrhée
sorption de certains nutriments,
tement par IPP. En fait ces études
ou constipation, des douleurs
et notamment influer sur le risque
sont hétérogènes et les résultats
abdominales ou des céphalées
de fracture par modification de
des études (pour la plupart rétros-
sont les évènements indésirables
l'absorption du calcium. Cepen-
pectives) sont assez contradic-
les plus fréquemment rapportés
dant les résultats sont contradic-
conjointement à l'utilisation des
toires, les études n'ayant pas été
L'interaction passe vraisembla-
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blement par une interaction entre
un métabolisme enzymatique un
lorsqu'elle a une composante par
l'IPP et le clopidogrel du fait d'une
peu différent, et sollicitant moins
inhibition d'enzymes du cyto-
les enzymes impliqués dans l'acti-
chrome P450 (CYP450) qui sont
vation du clopidogrel (14). En at-
Dans ces circonstances, il est im-
nécessaires à la formation de son
tendant les résultats de ces études,
portant de réaliser auparavant
métabolite actif. Plusieurs études,
la société française de gastro-enté-
une manométrie œsophagienne
à l'aide de test in vitro (index de
rologie préconise, du fait de la de-
idéalement en haute résolution à
réactivité plaquettaire), ont mon-
mi-vie de chaque médicament, de
la recherche d'anomalies motrices
tré une moindre inhibition de
prendre antiagrégant et IPP à 12 h
sévères de l'œsophage qui peuvent
l'agrégation plaquettaire en pré-
faire rediscuter l'indication.
sence de certains IPP. En réalité
Enfin, dans le futur, certaines ap-
l'interaction pourrait être diffé-
la chiRuRGie anti-Reflux ?
proches instrumentales peren-
rente selon les IPP car ils n'ont
Comme chez la majorité des pa-
doscopiques pourront peut-être
pas tous les mêmes voies méta-
tients ayant un RGO, la chirurgie
compléter un traitement médical
boliques, certains utilisant moins
anti-reflux doit rester limitée,
insuffisant (procédure Esophyx®,
nettement la voie du CYP450.
d'autant qu'une étude récente a
traitement radio-fréquence du bas
Quoi qu'il en soit actuellement
montré qu'à long terme les résul-
l'attitude doit donc être prudente,
tats du traitement médical au long
faire discuter les associations IPP
cours étaient sensiblement équi-
– clopidogrel, et faire mettre en
valents avec une moindre morbi-
Conflit d'intérêts :
balance le risque d'accidents hé-
Le Pr Stanislas Bruley des Varannes a été
morragiques digestifs et le risque
Cependant, la chirurgie anti-re-
consultant pour Janssen-Cilag et a reçu
d'accidents cardiovasculaires se-
flux avec abord laparoscopique
des honoraires d'Astra-Zeneca.
condaires à une moindre efficacité
peut avoir une place chez le sujet
de l'antiagrégant plaquettaire (14).
âgé, notamment chez les patients
De nouvelles études prospectives
ayant des régurgitations prédomi-
devront confirmer que ces interac-
nantes mal contrôlées par les IPP,
mots-clés :
tions médicamenteuses seraient
et aussi lorsqu'il existe une hernie
reflux gastro-œsophagien,
moindres avec certains IPP ayant
hiatale importante notamment
Œsophagite, sujet âgé, antisécrétoire
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Source: http://geriatries.fr/files/2012/05/GE118_P158A159_COR.pdf
Effectiveness of Leech Therapy in Osteoarthritis of the KneeA Randomized, Controlled Trial Andreas Michalsen, MD; Stefanie Klotz, RN; Rainer Lu¨dtke, PhD; Susanne Moebus, PhD, MPH; Gu¨nther Spahn, MD;and Gustav J. Dobos, MD Background: Leech therapy was commonly used in traditional arthritis Index and physical sum score of the Medical Outcomes
Brain 2011: 134; 892–902 A JOURNAL OF NEUROLOGY The clinical and molecular genetic featuresof idiopathic infantile periodic alternatingnystagmus Mervyn G. Thomas,1 Moira Crosier,2 Susan Lindsay,2 Anil Kumar,1 Shery Thomas,1Masasuke Araki,3 Chris J. Talbot,4 Rebecca J. McLean,1 Mylvaganam Surendran,1 Katie Taylor,5Bart P. Leroy,6 Anthony T. Moore,7,8 David G. Hunter,9 Richard W. Hertle,10,11 Patrick Tarpey,12Andrea Langmann,13 Susanne Lindner,13 Martina Brandner13 and Irene Gottlob1